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Le retour des Kennedy ?


Rédigé par le Lundi 24 Avril 2023

Robert Kennedy Jr a présenté, le 19 avril 2023, sa candidature aux primaires du parti démocrate pour l’élection présidentielle, le 5 novembre 2024. Y survivra-t-il ?



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Robert Kennedy Jr, un nom de famille illustre et... mortel !
Robert Kennedy Jr, un nom de famille illustre et... mortel !
Fils de Robert Francis Kennedy (RFK), ancien ministre de la justice (1961-1964) et candidat à l’élection présidentielle, assassiné en 1968, et également neveu de John Fitzgerald Kennedy (JFK), 35ème président des Etats-Unis, assassiné en 1963, Robert Kennedy Jr semble décider à emprunter le même chemin que son père et son oncle en briguant le mandat présidentiel.

Au risque de subir le même sort.

Avocat environnementaliste, qui a, entre autres, gagné un procès contre le géant des biotechnologies « Monsanto », et auteur de plusieurs ouvrages, dont un, très contesté, qui porte sur la pandémie du Covid et les entreprises du Big Pharma, ce qui lui a valu le sobriquet d’anti-vax, Robert Kennedy gêne l’establishment étasunien à plus d’un titre.

Le marteau Trump et l’enclume Kennedy

Précision utile, un sondage effectué en février par un institut dépendant de l’Université de Boston a donné l’ex-président Donald Trump vainqueur face à l’actuel occupant de la Maison blanche, Joe Biden, lors des élections présidentielles de 2024.

Les efforts des médias mainstream (grand public) pour salir l’image de Trump et soigner celle de Biden n’ont pas produit les résultats escomptés. L’opinion publique américaine est lassée du titubant Joe Biden, qui accumule les échecs. Alors que Donald Trump a gardé son aura intact auprès de ses partisans. Les poursuites juridiques au pénal engagées contre lui n’ont rien changé à cet état de fait.

Le parti démocrate sait pertinemment que Robert Kennedy a plus de chances de tenir tête à Donald Trump que Joe Biden. Mais il est peu probable que les barons de ce parti, devenu plus belliqueux que celui républicain, permettent à Kennedy Jr de remporter les primaires démocrates.

L’antécédent de Bernie Sanders, qui avait également la stature nécessaire pour affronter Donald Trump, mais jugé trop à gauche et écarté de la course présidentielle lors des primaires démocrates pour laisser place à Joe Biden, est là pour prouver que les trublions qui osent sortir des rangs ne sont pas très appréciés.

« Touche pas à ma guerre ! »

Qu’adviendra-t-il de la guerre en Ukraine si jamais Robert Kennedy devait s’installer au bureau ovale de la Maison blanche ?

S’il est de la même texture que son défunt oncle, qui voulait désengager les Etats-Unis de la guerre du Viêt-Nam, il pourrait très bien chercher la paix avec la Russie pour sauvegarder des vies humaines, un « crime abominable » envers les actionnaires du complexe militaro-industriel.

La classe politique et les médias américains pleurent déjà à chaudes larmes la réconciliation entre l’Arabie saoudite et l’Iran, qui non seulement éloigne le spectre d’un affrontement des pays arabes sunnites avec ce dernier pays, qui serait désastreux pour le Moyen Orient, mais risque, en outre, de mettre un terme aux conflits sanglants au Yémen et en Syrie.

La perspective d’un arrêt de la guerre en Ukraine et d’un apaisement des tensions avec la Chine au sujet de Taïwan est trop « atroce » pour l’establishment étasunien pour être acceptée.

Les hérésies de Kennedy

Or, voilà ce que pense Robert Kennedy de la situation internationale actuelle :

« L’effondrement de l’influence des États-Unis sur l’Arabie saoudite et les nouvelles alliances du Royaume avec la Chine et l’Iran sont des emblèmes douloureux de l’échec lamentable de la stratégie néocon (ndlr : néoconservateurs) qui consistait à maintenir l’hégémonie mondiale des États-Unis par des projections agressives de puissance militaire.

« La Chine a supplanté l’empire américain en projetant habilement sa puissance économique. Au cours de la dernière décennie, notre pays a dépensé des milliers de milliards pour bombarder des routes, des ports, des ponts et des aéroports. La Chine a dépensé l’équivalent pour construire (des infrastructures) dans les pays en développement.

« La guerre en Ukraine est l’effondrement final de l’éphémère « siècle américain » des néoconservateurs. Les projets néocons en Irak et en Ukraine ont coûté 8 100 milliards de dollars, vidé notre classe moyenne de sa substance, fait de la puissance militaire et de l’autorité morale des États-Unis la risée de tous, poussé la Chine et la Russie à former une alliance invincible, détruit le dollar en tant que monnaie mondiale, coûté des millions de vies et n’ont rien fait pour faire progresser la démocratie ou gagner des amitiés ou de l’influence ».

Haro sur le trublion

De toute évidence, donc, le profil de Robert Kennedy et son parcours personnel le prédisposent à commettre le « crime » de paix en Ukraine. Il s’est, d’ailleurs, déjà montré plus soucieux de la santé de ses compatriotes que des dividendes des actionnaires du complexe pharmaceutique.

Il a, ainsi, osé publier un livre, « Le véritable Anthony Fauci : Bill Gates, Big Pharma et la guerre mondiale contre la démocratie et la santé publique », qui a constitué un succès de librairie, même si les médias grand public se sont bien gardés d’en faire la promotion.

L’annonce de la candidature de Robert Kennedy aux primaires du parti démocrate pour l’élection présidentielle de 2024 a aussitôt suscité un début de réaction des médias. Le New York Post, dans un article au vitriol daté du 10 avril, a lancé les hostilités contre le nouveau Kennedy.

L’article souligne que le trouble-fête est un « anti-vax » (toute référence aux effets secondaires du vaccin contre le Covid 19 est punissable du qualificatif infâmant de complotiste), qui a une dent contre la CIA, une « honorable » institution comme tout le monde sait, et n’a pas le soutien de sa famille.

Comme il est peu probable que les aboiements empêchent la caravane d’avancer, il reste toujours la solution de la « balle magique ».

Au pays des balles « magiques »

Inutile de rappeler que les Etats-Unis sont le seul pays au monde ou est considéré comme concevable, jusqu’au en ce début du 21ème siècle, le principe (incompatible avec la science balistique) de la balle « magique », celle qui a percé le cou de John Kennedy, le 22 novembre 1963 à Dallas, avant d’aller « se promener » du côté de la poitrine, du poignet et de la cuisse du gouverneur du Texas assis à ses côtés.

Il y a soixante ans, l’assassinat du président Kennedy a révélé au monde entier la nature réelle de la « démocratie » étasunienne. Pour beaucoup d’Américains, c’est à partir de ce jour que tout a commencé à aller de travers dans leurs pays.

Robert Kennedy va-t-il parvenir à corriger le cours, détourné, de l’Histoire ou cette dernière va-t-elle encore se répéter ?

Ce qui est d’ores et déjà certain, c’est que si Robert Kennedy n’est pas « annulé » avant de mettre les pieds à la Maison blanche, c’est le « Grand Reset » (grande réinitialisation) promu par le Forum économique mondial qui le sera. Les patrons de Klaus Schwab ne le permettront jamais.

« God bless América » (Que Dieu bénisse l’Amérique), pays ou des balles de 6,5 mm se déplacent de manière magique (défiant les lois de la physique) et éliminent tous les obstacles aux gros profits des plus riches.





Ahmed Naji
Journaliste par passion, donner du relief à l'information est mon chemin de croix. En savoir plus sur cet auteur
Lundi 24 Avril 2023

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